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Vendredi 28 Août 2015

Rentrée 2015 : Nouveau coup porté au pouvoir d’achat des familles !

En janvier dernier, le Sénateur Catherine TROENDLE avait pu questionner la Secrétaire d’Etat chargée de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Madame Geneviève FIORASO, en l’absence de la Ministre de l’Education Nationale, Madame Najat VALLAUD-BELKACEM, dans le cadre des questions cribles thématiques sur le thème de la réforme des rythmes scolaires.

Le Sénateur TROENDLE, au regard des conclusions de l’enquête de la CNAF en coopération avec l’Association des Maires de France, précisait déjà que loin de diminuer les inégalités, les Nouvelles Activités Périscolaires (les NAP) - organisées dans le cadre de la réforme des Rythmes scolaires -, « tendent dans presque 1/3 des communes françaises à les accentuer ».

En effet, « faute d’un financement adapté au coût réel de ce nouveau service imposé aux communes – puisqu’entre 63 et 175 euros restent à la charge des communes, par an et par enfant, selon l’enquête de la CNAF en coopération avec l’Association des Maires de France -, 29% de celles-ci prévoient des activités payantes fréquentées par seulement 35% (en moyenne) d’élèves, c'est-à-dire ceux dont les parents peuvent payer les activités ».

La Ministre avait alors botté en touche en précisant que le fonds d’amorçage avait été pérennisé et que 400 millions d’euros étaient reconduit chaque année, avec une aide ciblée davantage sur les communes les moins favorisées.

Dans sa réplique, le Sénateur TROENDLE avait tenu à rappeler que la pérennisation du fonds était lié, non à une mesure du Gouvernement, mais bien à la proposition de loi UMP visant à accorder un moratoire pour l'application de la réforme des rythmes scolaires et à subordonner son application à la création d'une dotation de compensation ayant un caractère pérenne, qui avait fait plié le Gouvernement dans ce sens.

Mais aujourd’hui, sept mois plus tard et à l’aube de la rentrée scolaire, qu’en est-il ?

Cette mesure, annoncée comme voulant lutter contre les inégalités scolaires, présente tous les atours d’une mesure injuste, tant pour les collectivités déjà asphyxiées, que pour les familles.
En effet, d’après les dernières estimations, le coût de cette réforme s’élèverait, non pas à 400 millions d’euros (du montant de l’aide de l’Etat), mais à 1 milliard d’euros, soit deux fois et demie plus que l’aide proposée par l’Etat.

L’AMF précisait ainsi dans son communiqué du 26 août dernier : « Par cet effet de ciseau redoutable, un nombre croissant de communes peut malheureusement se trouver dans l’obligation de cesser la gratuité ou de prévoir une augmentation des tarifs des nouvelles activités périscolaires voire d'autres services publics à la population comme la restauration scolaire par exemple ».

Finalement, la situation actuelle est celle que redoutait Les Républicains depuis le début : cette réforme va accentuer les inégalités entre les enfants, au lieu de les réduire, comme annoncé par le gouvernement.

Car ce sont bien les familles qui vont payer pour ces activités, qui se voulaient gratuites et universelles. En juin dernier, rappelons-le, un rapport indiquait déjà que la moitié des communes demandaient aux parents d’aider au financement de ces activités.

Et pour quel résultat ?

En février dernier, un sondage du SNUIpp-FSU, le syndicat majoritaire des enseignants de maternelle et de primaire, précisait que 74% des professeurs interrogés jugeait l’impact de la réforme comme négative.
Ces derniers ont soulevés les difficultés suivantes :
- une offre du périscolaire très inégale d’une ville à l’autre,
- une évolution des enfants dans des locaux non adaptés, bruyants, et assimilables pour beaucoup à des garderies,
- avec un accroissement de la fatigue et une baisse d’attention de certains élèves sur le temps de classe.

Après la réforme des allocations familiales conditionnées aux revenus, les deux coups de rabot du quotient familial, la fiscalisation de la majoration de pension pour retraités parents de familles nombreuses, la division par deux (à partir du deuxième enfant) de la prime de naissance (pour les parents gagnant plus de 4291 euros par mois), la baisse du complément de mode de garde, et aussi la diminution de la durée du congé parental, cette nouvelle charge s’annonce comme un nouveau coup porté au pouvoir d’achat des familles, déjà très largement touchées par la crise.

Pour Catherine TROENDLE : « encore une fois, et comme toujours depuis que les socialistes sont arrivés aux affaires, ce sont les familles (et en particulier celles de la classe moyenne) qui vont payer ! »


Mardi 11 Août 2015

Décès d'Hubert Haenel

image "Hubert Haenel n’est plus !

L'annonce de son décès m'a ébranlée. En quelques instants ont défilé dans ma tête tous ces souvenirs, tous ces temps forts partagés avec celui qui fut mon guide en politique.

Il m’a fait confiance et m’a accompagnée sur le chemin que j’emprunte aujourd'hui hui.

" En politique, tu trouveras des coupeurs de têtes et des pépiniéristes " disait-il. Profondément tourné vers l’avenir, Hubert Haenel n'avait de cesse de soutenir, conseiller, épauler les jeunes en devenir.

Lui était l’exemple même du pépiniériste : nous sommes de nombreuses " jeunes pousses" à avoir grandi sous la bienveillance de ce grand chêne.

Profondément humaniste, son engagement en politique et en amitié était total et sincère.

Sa vie, il l'avait construite sur la base de valeurs fondamentales pour lui : le gaullisme, la Patrie, la famille, l’effort, le respect et le mérite.

Il avait aussi su partager son enthousiasme pour l’Europe et il avait été vraiment heureux de présider la Délégation aux Affaires Européennes et son engament était connu et reconnu par les représentants des pays européens.

Les liens qu’il avait pus tisser avec les uns et les autres dépassaient tous clivages politiques.

Mais ce lorrain de naissance avait un attachement profond pour la Terre d’Alsace et plus particulièrement pour Lapoutroie où il s’était installé, où il venait se ressourcer au cours de longues ballades.

" Je ne suis pas né en Alsace, je suis né à l'Alsace" disait-il.

Il aimait avant tout la simplicité et l'authenticité et c’est une foi profonde qui guidait également sa vie.

Hubert Haenel est et restera une grande et belle personnalité politique...un chêne vient d’être déraciné ...

Je présente mes très sincères condoléances à Martine son épouse, et tous ses enfants qu’il chérissait tant."