Archives des publications


Mercredi 28 Août 2013

Dossier DNA/ Les réserves parlementaires

Les réserves parlementaires 2012 attribuées aux localités du secteur de Colmar et de Guebwiller (DNA d'hier), l'ont été par les trois parlementaires de Centre Alsace. Ils s'expriment ci-dessous.

Les réactions des députés et de la sénatrice éclairent les modalités d'application des versements des réserves parlementaires.
(...)
Catherine Troendlé, sénatrice du Haut-Rhin

Comment choisissez-vous les collectivités ou les associations que vous subventionnez ?

« Les sénateurs ne peuvent pas faire de dons à des associations avec leur réserve parlementaire, ou alors la méthode à suivre est très compliquée. J'ai donc consacré mes 200 000 EUR de réserve parlementaire à des communes, plutôt petites, et plutôt rurales, qui avaient besoin de compléter leur budget. Depuis un an et demi, il y a eu une baisse des dotations de l'État, donc le nombre de sollicitations est en hausse ahurissante.

Avant, elles portaient plus sur des gros projets comme des constructions d'école. Aujourd'hui, c'est pour de petits projets, comme la construction du préau de l'école. Certains maires ont du mal à boucler leur budget au cours de l'année. Nous avons tous 130 000 EUR de réserve, mais il y a un peu de surplus. On le donne aux sénateurs qui étaient le plus assidus, qui ont le plus travaillé, ou qui avaient une responsabilité (Catherine Troendlé est vice-présidente du groupe UMP au Sénat, ndlr). J'ai donc bénéficié de 70 000 EUR en plus. »

Que pensez-vous du fonctionnement de la réserve parlementaire ? Êtes-vous pour son maintien ?

« Je n'ai pas d'état d'âme. C'est une vraie aide, un vrai coup de pouce aux communes. Si on devait la supprimer au nom de la transparence, alors qu'on la supprime, mais il faudrait trouver une autre manière de donner cette dotation aux collectivités. Si c'est parce que quelques personnes ont commis des abus, je trouve que c'est dommage que tout le monde soit sanctionné. Par contre, je trouve choquant que les présidents et rapporteurs de la commission des finances des deux assemblées reçoivent plusieurs millions. Je pense qu'il faudrait que dans le règlement, chacun reçoive la même chose, et qu'il y ait un bonus pour les plus assidus, ceux qui étaient le plus présents en assemblée.

F.T.

(DNA du 28 Août 2013)


Vendredi 9 Août 2013

Sainte-Marie-aux-Mines/Deux sénatrices en campagne

image Poursuivant la visite des cantons du Haut-Rhin, les sénateurs Catherine Troendlé et Françoise Boog ont rencontré les maires du canton de Sainte-Marie-aux- Mines autour de Christian Chaton, conseiller général.

La rencontre a débuté par la visite de la ferme-gîte rural « La Fonderie » à Sainte-Marie-aux-Mines, sous la conduite de Josette et Gaby Demoulin. A l'heure de l'échange des points de vue des uns et des autres, élus et agriculteurs ont reconnu que l'agriculture de montagne, associée à l'élevage et à la sylviculture, n'est pas suffisamment reconnue face à la monoculture céréalière de plaine, bien soutenue par les fonds européens de la PAC.

Une microéconomie locale diversifiée

L'attrait du métier, les structures de petite taille, les difficultés d'exploitation liées à la pente à l'altitude sont autant de sujets d'inquiétude de « ces jardiniers des massifs montagneux », qui, de leur propre aveu, sont sous-représentés à la chambre d'agriculture. Les exploitants misent à présent sur une microéconomie locale, s'articulant autour d'une diversification des produits, un service de proximité, ou le tourisme avec chambres d'hôtes ou gites, pourtant loin d'afficher complets cette année !

La circulation des poids lourds et le tourisme...

Plus largement, l'échange a permis d'évoquer différentes problématiques du Val d'agent, notamment la circulation des poids lourds, via le tunnel routier de Sainte-Marie aux Mines ou les cols, la mise en place d'un circuit thématique dédié aux combats de la première guerre mondiale dans cette partie centrale des Vosges,....

(DNA du 9 Aout 2013)


Vendredi 9 Août 2013

Illfurth/Différences d'approche...

image On perçoit dans le courrier de Jacques Vigneron le regret que cette cérémonie de l'inhumation des soldats du Kilianstollen n'ait pas donné lieu à une manifestation plus « importante » avec peut-être plus d'invitations officielles et de publicité préalable !

Un regret qui rejoint celui de la sénatrice Catherine Troendlé, présidente du groupe d'amitié France-Allemagne au Sénat, qui s'était étonnée quelques jours avant la manifestation, organisée par les autorités allemandes et le service d'entretien des sépultures militaires allemandes (SESMA ou Volksbund) le 19 juillet dernier, qu'une date plus symbolique n'ait pas été choisie pour marquer l'événement. (cf. DNA du 16.O6).

Initialement, du côté allemand, n'était prévue semble-t-il qu'une cérémonie tout ce qu'il y a de plus « intime ». En tout cas, les élus français présents ont réceptionné leur invitation huit jours plus tôt à peine !

Questionné à Illfurth sur le choix de cette date, le consul général de la République fédérale d'Allemagne indiquait notamment que celle-ci avait été choisie essentiellement par rapport à son agenda et aux familles des soldats afin de leur permettre éventuellement d'y assister. Par ailleurs, il précisait qu'environ 150 cérémonies de ce genre avaient lieu chaque année partout dans le monde où des soldats allemands sont retrouvés ! À cette échelle, comprend-on, le choix d'une date relève de considérations propres au Volksbund (VDK) qui gère ces sépultures.

Sur place, certains se sont émus qu'il n'y ait pas de dépôt de gerbe français à côté des trois gerbes déposées par les Allemands. « On a peut-être manqué quelque chose... », avouait à demi-mot François Scherr, directeur départemental de l'office national des anciens combattants et victimes de guerre.

Jusqu'à cette crispation qui s'est fait jour concernant les conditions même de l'inhumation des soldats : les Allemands expliquent qu'un « Kameradengrab » était prévu, une tombe commune à tous les soldats tandis que la présidente de la Société d'histoire du Sundgau s'offusquait d'une « fosse commune manquant de dignité » tout comme la sénatrice Catherine Troendlé.
La question a été réglée le plus diplomatiquement possible par les Allemands qui ont fait creuser plusieurs fosses dans lesquelles ont été ensevelis les cercueils deux par deux, chaque tombe étant bien sûr identifiée des noms des 21 soldats. Ironie du moment, on a entendu sur place un porte-drapeau français regretter pour sa part « qu'ils n'aient pas été enterrés ensemble alors qu'ils sont morts et sont restés ensemble durant tout ce temps » !
(...)

N.B.-G.

(DNA du 31 Juillet 2013)